A PROPOS

    Passionné depuis toujours par l’Asie, et surtout par la vie, c’est en Chine que j’ai fait la majeure partie de mes études universitaires, d’abord en y étudiant l’histoire et la littérature classique, puis en y obtenant une maîtrise en écriture scénaristique et dramaturgique au département d’art de l’université de Wuhan. J'ai pu ainsi découvrir les grands auteurs du théâtre classique et de l'Opéra de Pékin mais aussi les grands écrivains chinois modernes. Grâce à la découverte et l'expérience intime de cet autre pôle de l'expérience humaine, j'ai pu revisiter ma propre vision du monde en me nourrissant d'une pensée qui était alors pour moi totalement nouvelle. C’est en parallèle de ces études que j’ai commencé à écrire et réaliser des courts-métrages. Par la suite, j’ai eu la chance de travailler comme assistant-réalisateur, chef opérateur, monteur et même producteur sur des films documentaires, dont plusieurs longs-métrages documentaires cinéma du réalisateur Chen Song (陈颂) ; l’amour du cinéma et surtout du cinéma documentaire ne m’a alors plus jamais quitté.

 Après ces années d’expérience en Chine, j’ai décidé de rentrer en France pour me consacrer à la collaboration cinématographique et artistique entre la France et l’Asie. J’ai ainsi pu avoir la chance de travailler comme producteur exécutif en charge des projets asiatiques au sein du studio d’animation français Knightworks, un studio ayant travaillé avec des créateurs tels qu’Alejandro Jorodowsky ou encore Sylvain Chomet. Ce fut une expérience extrêmement enrichissante qui me permit de travailler sur une grande variété de projets.

 Suite à cela, j’ai réalisé mon premier long-métrage documentaire, le portrait de l’artiste sculpteur franco-japonais Tetsuo Harada. Cette co-production franco-japonaise aura connu de nombreux rebondissements et m’aura demandé trois années d’efforts, mais le film sera achevé en août 2020 et sera sur les écrans français en février 2022.

  Faisant suite à ce projet, j’ai décidé de concrétiser un projet sur lequel je travaillais depuis 2015, un film documentaire inspiré de mon expérience en Asie et nourri de nombreuses images du quotidien en Chine, Corée et Japon pris entre 2015 et 2019 dans le même esprit que le film Sans Soleil de Chris Marker. Il ne s’agit pas d’un film documentaire classique ; mais plutôt d’un essai cinématographique sur la question de l’âme, une poésie filmique sur une quête initiatique d’identité, un film sur l’utilité de l’inutile, sur l’union du réel à l’imaginaire, une création sur le lien universel, ce fil ténu qui lie ensemble les sensibilités humaines.